N'entamez pas les négociations d'adhésion de la Géorgie tant qu'il s'agit d'une marionnette russe

Les négociations d'adhésion à l'UE avec la Géorgie ne devraient pas être ouvertes si la loi sur les "agents étrangers" est adoptée, selon une résolution du Parlement européen qui doit être votée aujourd'hui. Cette loi, actuellement débattue au Parlement géorgien, imposerait des restrictions à la société civile et compromettrait la capacité des médias indépendants à opérer librement.

"La loi viole les recommandations de la Commission européenne sur le statut de candidat de la Géorgie, est incompatible avec les valeurs et les principes démocratiques de l'UE et va à l'encontre des aspirations euro-atlantiques du peuple géorgien, reflétant étroitement la loi de Poutine. Au lieu de renforcer véritablement la transparence et de lutter contre l'influence néfaste du Kremlin, la loi proposée portera atteinte à la liberté de la société civile et des médias", souligne l'eurodéputée Miriam Lexmann, qui a négocié le texte au nom du Groupe PPE.

" La Géorgie a besoin de lois de dé-Bidzinisation, pas de lois russes dans un pays qui veut rejoindre l'UE ", déclare Rasa Juknevičienė, vice-présidente du Groupe PPE en charge des affaires étrangères, en référence à l'oligarque géorgien et ancien Premier ministre ayant des liens avec la Russie, Bidzina Ivanichvili, qui a également fondé le parti au pouvoir, le Rêve géorgien, qui tente d'inverser la trajectoire pro-européenne du pays. "Le Kremlin est devenu très actif au sein de l'UE, mais aussi dans son voisinage immédiat. Nous soutenons pleinement ceux qui protestent contre la loi sur les agents étrangers, car c'est cette loi qui conduit le pays vers la Russie et l'éloigne de l'UE ", souligne M. Juknevičienė