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14.09.2016 7:52
L’heure de vérité pour l’UE de la Sécurité et de la Défense
Remarque importante
Les points de vue exprimés sont ceux de la délégation nationale et ne reflètent pas la position du Groupe
« Alors que les attentes n’ont jamais été aussi élevées, avant le discours du Président Juncker sur l’état de l’Union et le sommet européen de Bratislava cette semaine, l’Union Européenne doit mettre sur la table un plan d’actions communes, concrètes, et ambitieuses. Face à l’instabilité dans notre voisinage et au terrorisme au sein de nos frontières, l’Europe doit impérativement se doter d’une véritable Union de la Défense et de la Sécurité. Face à ces nouvelles menaces, transnationales et multiformes, la bonne réponse doit être d’une ampleur sans précédent et ne connaître aucune frontière.
En matière de sécurité intérieure, l’UE a jusqu’à maintenant multiplié les structures (ECTC, RAN, COTER, CP931), les fonds (de €5 millions en 2002 à €100 millions en 2009, et plus de €150 millions en 2015), et les bases de données (SIS, Europol, PNR, Eurodac, EIS, Focal Point Travellers) afin de renforcer la lutte contre le terrorisme. La priorité doit désormais être de rendre obligatoire et systématique le partage et l’utilisation de ces informations, pour tous les États membres. Même si des progrès ont été faits, il est inadmissible que les fichiers d’Europol ne contiennent que 3/5 des combattants terroristes étrangers, et que la plupart de ces données ne proviennent que de 5 États membres. À terme, il faudra regrouper toutes les informations au sein d’une base de données européenne et unique, et toutes les agences européennes au sein d’un service de sécurité européen et unique.
En matière de défense, les méthodes traditionnelles de coopération ont aussi montré leurs limites. Que nos considérations soient d’ordre budgétaire, stratégique ou militaire, toutes nous imposent de mettre en commun une partie de nos capacités de défense. Un chiffre l’illustre : avec moitié moins de dépenses que les États-Unis, les européens n’obtiennent qu’1/10ème de leurs capacités. Pour peser au milieu des autres puissances continentales, l’Union doit parler d’une seule et même voix sur la scène internationale.
La sécurité est l’affaire de tous. Seul, aucun pays n’arrivera à relever des défis d’une telle magnitude. C’est pourquoi je milite, depuis plus de trois ans, pour une armée européenne, une CIA européenne et un parquet européen. Beaucoup à la Commission et au Parlement partagent mon avis. Qu’attendent les leaders nationaux pour en poser les premiers jalons ? Nous n’avons plus de temps à perdre ! La souveraineté et la sécurité nationales passent par plus d’unité et d’action européennes. »
Ancien député européen/Ancienne députée européenne du Groupe PPE
Thomas BICKL
Ancien agent du Groupe
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