Brexit: l’Europe doit aller de l’avant

« Mieux vaut un divorce réussi qu’un mariage raté. Le Royaume-Uni a toujours été un farouche opposant à tout approfondissement de l’Union européenne, ce vote me semble donc être parfaitement cohérent. J’en profite pour souhaiter bonne chance à ce nouveau pays tiers qui ne manquera pas, j’en suis certaine, de devenir un pays partenaire de l’Union.

Pendant trop longtemps, ce référendum a fait prévaloir les intérêts d’un seul État membre sur la nécessité, pour l’Union dans son ensemble, de relever des défis communs et sans précédent. J’espère que le Premier Ministre David Cameron lancera rapidement la procédure de sortie prévue à l’article 50 du Traité sur l’Union européenne, et que les 27 États membres opteront pour un mandat limité aux modalités de sortie uniquement. Une sortie claire et ordonnée s'impose, une demi-sortie est inconcevable.

Les britanniques ont décidé de tracer leur propre chemin. Nous devons poursuivre le nôtre. Pour faire avancer l’Europe et améliorer son fonctionnement, dotons-la des moyens nécessaires pour être efficace dans la lutte contre le terrorisme, la gestion de la crise des réfugiés, la création d’emploi et la lutte contre le changement climatique. Il est grand temps de réformer l’Europe, avec ceux qui y sont attachés et qui ont de l’ambition pour notre Union, et certainement pas ceux qui jouent funestement avec elle. Le sursaut dont l’Europe a besoin ne pourra venir que d’un noyau dur de pays européens prêts à aller de l’avant !

J’ai reçu l’Europe en héritage, c’est un patrimoine qui doit évoluer et être préservé. Pour les pères fondateurs, l’Europe était un rêve de paix et de prospérité, de sécurité et de solidarité. Nous en sommes en loin, réveillons-nous ! »