Voitures électriques : sous le capot des bonnes intentions, une toute autre réalité

14.02.2023 15:31

Voitures électriques : sous le capot des bonnes intentions, une toute autre réalité

Remarque importante

Les points de vue exprimés sont ceux de la délégation nationale et ne reflètent pas la position du Groupe

Worker on car production line in car factory

Aujourd’hui, les eurodéputés ont adopté un accord stipulant que les véhicules particuliers et utilitaires 100 % électriques et ceux animés par une pile à hydrogène seront les seuls à pouvoir être vendus sur le marché européen dès 2035. Essence, diesel, E85, GPL, GNV et hybrides même rechargeables, tels qu’on les connaît, seront interdits à la vente. La délégation française du Groupe PPE s’est opposée à cette mesure qui risque de nuire aux portefeuilles de nombreux ménages, notamment les plus modestes.

« En aucun cas il ne s’agit d’être contre les véhicules électriques, mais simplement d’être réalistes et prudents quant à l’avenir. A l’instar de mon groupe, le PPE, je défendais une position équilibrée, à savoir abaisser de 100% à 90% de véhicules zéro émission en 2035. Cela aurait permis aux constructeurs de commercialiser 10% de véhicules thermiques dont les hybrides rechargeables que l’on connaît actuellement. Cette mesure aurait permis de poursuivre les investissements de R&D pour les véhicules thermiques tout en affirmant le caractère indispensable de l’électrification de la flotte des véhicules européens. 

L’industrie automobile génère 12,5 millions d’emplois en Europe, dont près de 240 000 emplois directs en France. Nous ne pouvons pas nous permettre de jouer aux apprentis-sorciers avec cette filière : la transition doit se faire avec et non contre elle, afin de ne pas être génératrice de drames humains et sociaux » a expliqué la Députée.

« Par ailleurs, je rappelle que le zéro émission n’existe pas. Toute production industrielle pollue, il est malhonnête de prétendre le contraire en parlant de véhicules à « zéro émission ». Il ne faut pas s’attarder uniquement sur les émissions du pot d’échappement mais aussi sur l’ensemble du cycle de vie des véhicules !

Et quid de notre autonomie en matière énergétique ? Comment allons-nous produire toute l’électricité nécessaire à l’usage des véhicules électriques ? Comment nos villes et villages vont s’adapter si rapidement à l’installation de bornes ? Et que dire de la dépendance stratégique à la Chine sur les batteries.

Aucune batterie n’est actuellement produite sans au moins un élément provenant de Chine. L’instabilité géopolitique actuelle devrait nous alerter sur un éventuel avenir où nous ne serions dépendants que d’un unique fournisseur...

Enfin, plusieurs défenseurs du texte mettent en avant la possibilité d’une clause de révision en 2026. C’est très bien, la Commission pourra facilement revoir les objectifs. Mais quelle épée de Damoclès au-dessus des investisseurs ! Nous leur envoyons aujourd’hui un signal négatif : celui de n’investir que dans l’automobile électrique alors que d’autres solutions innovantes peuvent exister et doivent exister. », a-t-elle conclu

Notes aux éditeurs

Avec 176 députés issus de l'ensemble des Etats membres, le Groupe PPE est le groupe politique le plus important du Parlement européen

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