Nouvelles mesures de contrôle de l'huile d'olive - "Entre bon sens et aberration", Gaston Franco, député européen (UMP-PPE-F).

La Commission européenne a proposé la semaine dernière une série de mesures visant à protéger les huiles d'olives commercialisées dans l'Union européenne. Un contrôle plus strict de la qualité de l'huile, un renforcement de la mention "campagne de récolte", des sanctions renforcées pour les fraudeurs et une meilleure information sur la conservation des huiles sur l'emballage sont quelques-unes des mesures proposées. Gaston Franco a salué ces initiatives qui vont dans le bon sens pour améliorer la qualité pour le consommateur et accroître la protection des récoltants qui respectent la réglementation.

Cependant, la Commission européenne a inséré dans ses propositions une mesure incompréhensible et pénalisante pour les PME et les restaurateurs. En effet, elle souhaite interdire dans les restaurants l'utilisation des pichets et autres récipients dans lesquels les professionnels disposent l'huile pour les clients. A la place, il faudra utiliser une bouteille "munie d'un système d'ouverture qui perd son intégrité après la première utilisation et d'un système de protection empêchant leur utilisation après épuisement...".

"Cette mesure va à l'encontre du bon sens, de la protection du consommateur et de la qualité. En effet, de nombreux petits exploitants n'auront pas les moyens de conditionner leurs huiles dans ces bouteilles et devront se priver du marché de la restauration. Un restaurateur qui voudra proposer de l'huile d'un petit artisan local n'en n’aura pas le droit à cause de l'Europe et verra en plus le prix de son huile augmenter à cause du nouveau conditionnement" s'est insurgé le député azuréen.

"Cette mesure prise par un petit comité d'expert va pénaliser les petits producteurs, les restaurateurs et donc le consommateur en terme de qualité et de prix. A une époque où les sondages sur l'adhésion des Français au projet européen sont catastrophiques, des technocrates bruxellois enfoncent le clou avec des mesures qui seront massivement rejetées par les professionnels et les citoyens" regrette Gaston  Franco.