Négociations commerciales : « Je ne signerai pas l'arrêt de mort de la filière viande ! »

En amont du Salon International de l'Agriculture de Paris, qui ouvrira ses portes ce samedi 22 février, Sophie Auconie a réagi aux inquiétudes récemment exprimées par les éleveurs de porcs et de bovins quant aux négociations commerciales en cours entre l'Union européenne d'une part et le Canada, le Mercosur et les États-Unis d'autre part. En tant que membre de la commission parlementaire en charge de la sécurité alimentaire, Sophie Auconie a exprimé sa très forte détermination sur ce sujet :

« Cela fait des mois que je ferraille avec la Commission européenne et le Conseil des ministres de l'Union sur des sujets aussi importants que la traçabilité, l'étiquetage de l'origine de la viande fraîche et de la viande transformée dans les plats préparés, la compétitivité des élevages européens, les farines animales, les poulets lavés à l'eau de javel, les OGM, le clonage d'animaux à des fins alimentaires, etc. »

« Pour ficeler rapidement des accords commerciaux, favorables à certains secteurs économiques, la Commission européenne semble prête à faire de nombreuses concessions, notamment au détriment du secteur de la viande, et cela est très préoccupant ! »

« Sur tous ces sujets, j'ai déposé une objection au Parlement européen, bloqué une négociation interinstitutionnelle, interpellé le Commissaire chargé de la sécurité alimentaire, écrit au Président Barroso...  »

« La Commission européenne et les Ministres européens doivent comprendre que négocier un accord aux dépens de l'élevage et des consommateurs européens serait suicidaire. Le Parlement européen disposant d'un droit de veto sur les accords commerciaux, il aura le dernier mot. Si la Commission européenne baisse les bras sur l'élevage, je dirai : "NON !" »