Siège de Strasbourg : le rapport Verhofstadt tourne le dos aux principes fondateurs de l’Union européenne

16.02.2017 12:19

Siège de Strasbourg : le rapport Verhofstadt tourne le dos aux principes fondateurs de l’Union européenne

Remarque importante

Les points de vue exprimés sont ceux de la délégation nationale et ne reflètent pas la position du Groupe

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Le Parlement européen a adopté aujourd’hui le rapport de l'eurodéputé libéral Guy Verhofstadt sur les « Évolutions et adaptations possibles de la structure institutionnelle actuelle de l'Union européenne » qui vise à faire des propositions à moyen et long terme sur l’avenir d’une Europe post-Brexit.

Deux paragraphes demandent un siège unique pour le Parlement et la possibilité pour les eurodéputés de fixer eux-mêmes le lieu de ce siège.

Pour Anne Sander, Constance Le Grip et Jerome Lavrilleux : « Alors que la France vient d’attaquer le Parlement européen pour non-respect des traités et que le Premier ministre, Bernard Cazeneuve, se rend aujourd’hui à Strasbourg pour défendre le siège, ces paragraphes constituent une erreur pour trois raisons : tout d'abord, évoquer sur un même plan l’avenir de l’Europe et la question prosaïque des lieux de travail du Parlement est, au mieux, incongru, au pire, complètement déplacé dans l’état actuel de l’Union européenne; ensuite, la répartition des institutions européennes relève du pacte fondateur entre Etats membres et non du bon vouloir d’une majorité parlementaire fluctuante et hétéroclite et enfin, regrouper toutes les activités du Parlement européen - sous-entendu à Bruxelles - tourne le dos à la dimension symbolique de Strasbourg, capitale de la paix et de la démocratie européenne ».

« Guy Verhofstadt se veut comme le gardien du temple d’une Union européenne intégrée et fédéraliste mais affaiblit dans le même temps les fondements de la construction européenne : la paix, la collaboration, le dialogue, et le polycentrisme. La France, pays fondateur de l’Europe, doit défendre une autre vision, qui respecte l’histoire et les symboles »,  ont conclu les eurodéputés.

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