Scandale alimentaire: Un renforcement des règles d'étiquetage pour les produits transformés à base de viande est indispensable!

14.02.2013 14:45

Scandale alimentaire: Un renforcement des règles d'étiquetage pour les produits transformés à base de viande est indispensable!

Remarque importante

Les points de vue exprimés sont ceux de la délégation nationale et ne reflètent pas la position du Groupe

A la suite du scandale de la viande de cheval trouvée dans des lasagnes de bœuf en Grande-Bretagne, Anne Delvaux, Députée européenne membre de la Commission Environnement, Santé publique et Sécurité alimentaire, réitère sa demande d'un étiquetage obligatoire pour les produits transformés à base de viande qui en préciserait la provenance et plaide pour la mise en place d’une instance européenne chargée de surveiller le marché des denrées alimentaires, et plus particulièrement celui de la viande.

Pour l'Eurodéputée, "il est totalement inacceptable de tromper le consommateur en enfreignant ainsi la législation. Cela met à mal l'intégrité de la chaîne alimentaire dans l'UE et entame sérieusement la confiance de nos concitoyens. Nous devons rapidement découvrir d'où provient la fraude, qui est responsable et comment cela a pu se produire. Une coopération sans faille entre la Commission européenne et les Etats membres impliqués est indispensable."

Anne Delvaux demande donc à la Commission européenne, parallèlement à l'enquête en cours, d'accélérer ses travaux sur un étiquetage obligatoire pour les produits transformés à base de viande : "Actuellement, seul le type de viande utilisé est mentionné sur l'étiquetage des plats transformés. J'ai toujours plaidé pour que l'on impose également de renseigner la provenance de la viande. Tonio Borg, Commissaire en charge de la Santé et des Consommateurs, annonce qu'il va y réfléchir. Mais Y réfléchir n'est pas suffisant! Je l'ai directement interpellé cette semaine sur ce point, afin que la réglementation européenne en la matière aille plus loin!"

"Dans un marché unique comme le nôtre, où la libre circulation des biens et des personnes existent de fait, il me paraîtrait également logique de mettre en place une instance européenne chargée de surveiller le marché des denrées alimentaires, en plus de la qualité des produits", poursuit la Députée européenne.

Si le problème survenu le week-end passé vient d'une infraction à la législation et non d'une lacune de cette même législation, pour Anne Delvaux, la question sanitaire se pose tout de même : "La viande de cheval qui a remplacé la viande de bœuf est de piètre qualité et a transité par tellement de pays que cela en donne le tournis! Il est en tout cas inacceptable que l'on joue avec la santé des consommateurs dans l'unique but de faire plus de profits!" Et de rappeler que privilégier les circuits courts peut apporter dans ces cas-là une excellente réponse pour s'assurer de la provenance et de la fraîcheur des produits!

L'Eurodéputée espère que le Conseil Agriculture des 24 et 25 février prendra les mesures nécessaires pour que pareille affaire ne se reproduise plus. Elle enjoint également le Parlement européen de remettre le point à l'ordre du jour de la Commission Environnement, Santé publique et Sécurité alimentaire. 

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