Fonds européen d'aide aux plus démunis: Non à une solidarité à la carte!

11.06.2013 13:30

Fonds européen d'aide aux plus démunis: Non à une solidarité à la carte!

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Les points de vue exprimés sont ceux de la délégation nationale et ne reflètent pas la position du Groupe

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Le programme européen d'aide aux plus démunis (PEAD), qui fournit une aide alimentaire à près de 20 millions de citoyens, vit ses dernières heures. Le Parlement européen avalisera demain une proposition de la Commission européenne afin de créer un Fonds européen d'aide aux plus démunis (FEAD), censé lui succéder.

 

Pour Anne Delvaux, Députée européenne, "il est indispensable de maintenir cette aide si nous voulons espérer atteindre l'objectif que nous nous sommes fixés, c'est-à-dire de réduire d'au moins 20 millions le nombre de personnes menacées de pauvreté dans l'UE d'ici 2020!Ce qui signifie aussi de conserver au moins la même enveloppe financière!"

 

Or, la proposition de FEAD de la Commission ne serait dotée que de 2,5 milliards d'euros pour 7 ans, contre 3,5 milliards au programme précédent. Pour l'Eurodéputée, il y a là deux contradictions majeures avec les objectifs poursuivis: "Premièrement, le FEAD ne vise plus uniquement l'aide alimentaire, comme c'était le cas précédemment, mais également l'aide matérielle aux personnes les plus démunies. Deuxièmement, avec les effets terribles de la crise, le nombre de personnes basculant dans la précarité ne cesse d'augmenter! La Commission souhaite donc faire plus, mais avec moins de moyens! Nous devons absolument préserver l'enveloppe antérieure, afin de garantir l'efficacité du programme."

 

Laparticipation volontaire ou obligatoire des Etats membres à ce Fondsfait débat au Parlement depuis plusieurs semaines. Selon Anne Delvaux, si l'option volontaire était retenue demain, le risque serait de voir apparaître une solidarité à deux vitesses selon que l'on se trouve dans un Etat membre participant au Fonds ou pas. "On reproche souvent à l'Europe de ne pas être assez sociale. Et lorsqu'elle met en place une politique pour venir en aide aux Européens les plus fragilisés, certains voudraient en réduire l'impact!  Quelques Etats membres, Allemagne en tête, brandissent la menace de la minorité de blocage au Conseil si l'option obligatoire est retenue. Il est impensable d'accepter ce chantage!"

 

Enfin, les Eurodéputés souhaitent simplifier les démarches administratives nécessaires pour bénéficier de l'aide européenne. "Il faut savoir que c'est principalement le secteur associatif qui bénéficie de l'aide européenne et est  chargé de sa distribution vers les plus démunis. Il est important de lui faciliter les démarches, pour qu'il puisse consacrer l'essentiel de ses ressources aux actions de terrain", conclut l'Eurodéputée.

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