Cosmétiques, produits d’entretien : la Commission européenne doit présenter un Plan d’action pour mettre fin aux expérimentations animales !

Depuis 2013, il n’est normalement plus permis de réaliser des tests sur des animaux pour les cosmétiques.

Pourtant, et cela a été relevé dans l’arrêt de la Cour de justice des Communautés européennes (CJCE) du 20/01/2020, l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA) continue de toujours demander des tests sur les animaux pour la certification de sécurité de certains ingrédients cosmétiques.

Voilà pourquoi, le Parlement européen a voté une résolution ‘’Plans et actions pour accélérer une transition vers l’innovation sans utilisation d’animaux » notamment pour mettre fin à cette situation.

Pour Benoît Lutgen (cdH), chef de délégation belge du groupe PPE et rapporteur de cette résolution : « Il est en effet incompréhensible et inadmissible que l'ECHA procède encore aujourd’hui de la sorte et n’aie toujours pas validé le jugement de la CJCE qui a dit que les tests sur les animaux ne doivent être effectués qu'en dernier recours. C'est un manquement grave car cela n'aide ni les avancées en matière de bien-être animal, ni les entreprises qui ont trouvé des alternatives crédibles aux expérimentations animales, ni la recherche en Europe. Je me réjouis que par ce vote, le Parlement européen demande à la Commission européenne de mettre fin à ces pratiques ».

Concernant l'interdiction des tests sur les animaux pour les produits d'entretien ou cosmétiques, Benoît Lutgen rappelle qu’aujourd'hui, les nouvelles techniques de tests de produits comme des shampoings et des savons peuvent déjà être mis sur le marché sans expérimentations animales grâce aux nouvelles technologies. « Dans certains États membres, comme en Wallonie grâce notamment à l’action engagée de Carlo Di Antonio lorsqu’il était Ministre wallon de l’environnement et du bien-être animal, une telle interdiction est déjà en place. Il importe donc de proposer à la Commission européenne d'imposer les mêmes exigences en matière de bien-être animal sur le marché européen. La Commission doit exiger le même niveau de protection de bien-être animal pour tous les produits mis sur le marché européen », explique-t-il. 

En outre, « il existe des secteurs particuliers tels que la santé humaine, la recherche médicale et la santé animale où il est encore nécessaire de passer par l'expérimentation animale mais il importe de les faire dans des conditions strictes et avec les meilleurs contrôles », explique Benoît Lutgen.

C’est pourquoi, le Parlement européen demande aussi instamment à la Commission de présenter un Plan de soutien financier à la recherche scientifiques pour développer aussi chaque fois que cela est possible toutes les alternatives aux expérimentations animales dans les secteurs de la santé humaine, la recherche médicale et la santé animale.

Enfin, pour des raisons de cohérence, de juste concurrence et de bien-être animal, Benoît Lutgen souhaite que les mêmes exigences de bien-être animal soient imposées à tous les produits importés en Europe.